Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/254

Cette page a été validée par deux contributeurs.
224
attaque

ries à ricochet et les places d’armes, pas même pour les petits cavaliers du chemin couvert ; telle est en partie Luxembourg, et telle était Mont-Royal, la Mothe, Clermont en Argonne, Hombourg et Bitche, petites places de Lorraine très-bien fortifiées en leur temps.

Elles sont faciles à bloquer et offrent peu de res­sour­ces. De telles places sont ordinairement petites et incommodes pour les abords du commerce nécessaire à leur entretien, sujettes à manquer d’eau, très-aisées à bloquer, et de peu de ressource pour la guerre de campagne, à moins qu’elles n’aient des villes qui leur soient attachées, auxquelles elles servent de citadelles. Celles qui n’en ont point ne sont bonnes qu’à faire valoir les contributions, inquiéter les pays voisins et les armées par leurs partis ; telles étaient Hombourg, Dabo, Schonek, Faquelstein, Sainte-Anne en Comté ; et telles sont encore le château de Joux, le fort Saint-André et Château-Belin * * Autour de Salins. dans la même province, et plusieurs autres ; et telles furent encore Longwy et Clermont, Sierk, Lanstoul et Mouzon.

Dans les siècles plus reculés, il y en avait une infinité d’autres (car on ne fortifiait guère que sur des hauteurs presque inaccessibles) qui ont été démolies, et la plupart abandonnées à cause de la difficulté de leurs accès ; parce que ces places ne pouvant contenir que des garnisons faibles et de peu d’entreprise, on n’y peut faire d’entrepôts ni de magasins pour les armées, à cause de leur