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des places.

les assiégeans en état de s’assembler au pied des brèches avant que de monter.

cinquième exemple.

Attaques d’une place environnée de marais, et qu’on ne peut aborder que par des digues ou chaussées.
Pl. 28.
Supposons une autre place tellement environnée d’un marais qu’on ne la puisse aborder que par des chaussées

Si ce marais a quelques écoulemens, il ne faudra pas manquer de les rechercher et de le dessécher tant qu’on pourra, c’est-à-dire en tout ou en partie, et de détourner en même temps les eaux qui le nourrissent, soit ruisseaux ou rivières, ce qui se doit faire dès le commencement du siége et se fait assez facilement en pays plat. Mais si tout cela ne suffit pas et qu’on n’en puisse venir à bout, il faudra s’y prendre d’autre façon et tâcher d’aborder la place par les chaussées ; auquel cas examiner leur largeur et élévation au-dessus du marais, et le terrain sec de leur droite et de leur gauche qui les borde ; et surtout si elles sont enfilées de la place en tout ou en partie.

Si les chaussées n’ont d’élévation que celle qui est nécessaire au dessèchement des chemins, c’est-à-dire presque au niveau du marais, cela ne vaudra rien, parce qu’on ne se pourra enfoncer sans trouver l’eau.

Si la chaussée est étroite, comme de deux toises ou au-dessous, et enfilée, elle ne vaudra rien non