Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
attaque

À l’égard des brèches, comme il ne sera pas question de revêtement, il suffira de raser la fraise, les palissades, ou la haie vive s’il y en a, de bien labourer les talus extérieurs de la pièce, et d’en rompre la pointe, afin que tous ces éboulis fassent et facilitent de grandes montées dont on se servira quand on voudra la faire attaquer, soit en gros ou en détail ; soit par l’une ou l’autre des manières ci-devant énoncées[1].

Voyons présentement ce qui se passe à l’attaque des bastions.

  1. Ces mots doivent se rapporter à la prise du chemin couvert ; car ici Vauban n’enseigne qu’un moyen de s’emparer de la demi-lune, savoir, à la sape. On sait qu’il n’approuvait pas en général les assauts à cet ouvrage : « Vous y perdrez tel homme qui vaut mieux que le ravelin, » avait-il dit au Roi, au siége de la citadelle de Cambrai, en 1677. On y perdit 400 hommes, et l’on ne prit la demi-lune que plus tard, en l’attaquant selon les règles qu’il recommande ici d’observer. (Allent, Histoire du Corps du Génie. Paris, 1805, page 141.)