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racher le saucisson, prévoyance qui nous a presque toujours réussi dans les siéges où je me suis trouvé, et récemment dans celui 1703.du Vieux-Brisach.

Quand on sera parvenu aux traverses plus prochaines de la pointe, qui sont celles qui pour l’ordinaire bornent la place d’armes, Entrée dans le chemin couvert.faire une entrée dans le chemin couvert, et la percer vis-à-vis le milieu des premières traverses, afin d’en couvrir ladite tranchée pour la défiler, bien enfoncer ces passages, les faire de bonne largeur et les blinder ; plus, les rendre aisés et commodes, et les produire vers le bord du fossé à la sape, se couvrant de la traverse ; et quand on y sera parvenu, les joindre de part et d’autre le long de la portion de cercle autour de la pointe du fossé, laissant une épaisseur à preuve devant soi, à cause du canon des flancs et courtines.

Logemens dans les places d’ar­mes saillan­tes.Ce logement ainsi établi, sera tenu bas et fort enterré afin qu’il ne fasse point d’empêchement à celui qui sera derrière lui sur le haut du parapet du chemin couvert ; son usage sera de faire feu sur les brèches de près, et d’y placer des pierriers en cas de besoin.

Continuer à couler dans l’épaisseur des parapets du chemin couvert jusqu’aux places d’armes des angles rentrans, d’où il faudra peut-être chasser les ennemis de vive force, supposé qu’ils y tiennent encore, comme cela se peut ; il est cependant vrai