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des places.

Logement sur le saillant du chemin couvert.sorties par la tête de la double sape ; je dis par la tête, car il vaut mieux que ce soit par là que par les extrémités de la droite et de la gauche, parce qu’on n’aura qu’à écarter un peu les mantelets et les sacs à terre, qui pourront faire empêchement, ce qui sera bientôt fait.

Communication à ce loge­ment.Peu de temps après, on fera la communication au logement par la prolongation de ladite sape : il suffira pour le coup de poser 25 à 30 gabions de chaque côté de l’angle, et d’y faire passer à même temps beaucoup de sacs à terre pour couvrir les joints des gabions et donner moyen aux travailleurs de se mettre à couvert promptement, n’oubliant pas de se bien traverser aux deux extrémités : si les ricochets et les bombes font bien leur devoir dans ce temps-là, on n’aura pas grand feu à essuyer.

Le travail de ce logement doit être continué par des travailleurs relayés, qui en peu de temps le mettront en état d’y demeurer en sûreté ; il faudra continuer à le perfectionner jusqu’à ce qu’il soit en état de faire feu aux défenses de la place ; ce qui demande un peu plus de soin qu’on ne se donne ordinairement, parce qu’il faut que ce logement soit sûr et commode, que les créneaux soient bien faits, et qu’ils puissent plonger dans le fond du chemin couvert, biaiser sur les bastions et demi-lunes, et que la communication soit bien achevée.