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attaque

Il est rare que cette première journée puisse bien achever les ouvrages qu’on a commencés, quelque soin qu’on se puisse donner pour cela, parce que d’ordinaire on entreprend beaucoup.

On ne doit pas cependant congédier les travailleurs de jour, qu’ils n’aient à peu près achevé l’ouvrage de la largeur et profondeur qu’on le veut mettre, ce qui est bien difficile d’obtenir des ouvriers qui ont toujours grande envie de s’on retourner et très-peu d’achever.

C’est pourquoi je suis d’avis de faire parcourir le deuxième jour, le travail de la première nuit, par un détachement de cent ou deux cents hommes à chaque attaque, qui ne feront autre chose que, d’achever et parer ce qui a été commencé la première nuit.

La deuxième garde, le masque étant levé, on monte la tranchée tambour battant, et on pose encore à découvert ; mais il s’en faut bien qu’on entreprenne autant de travail que la première nuit.

Donner toute l’étendue né­cessaire à la première pla­ce d’armes.Celle-ci doit s’employer par préférence à la continuation de la première place d’armes, à qui il faut donner toute l’étendue nécessaire ; et cepen-

    qu’on les place, ceux de la tête les premiers. Les travailleurs de nuit attendent le commandement qui vient de la queue de la colonne, dont les travailleurs sont posés les derniers, mais commencent les premiers à travailler.