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CHAPITRE IX.

CONGRELINO ne put se résoudre à consentir aux propositions de la Fée ; le moment fatal approchoit, il n’avoit encore rien décidé. La porte de la prison s’ouvre, il n’ose regarder, la haine lui fait fermer les yeux, il attend son arrêt en tremblant ; mais quelle fut sa surprise, au lieu d’entendre la voix de sa persécutrice ; une voix douce & agréable lui prononça ces mots : » Ne crains rien, je suis ton amie ». Il regarde & voit une femme dont la beauté lui parut céleste ; la jeunesse & la bonté étoient empreintes sur sa figure ; elle lui tendit la main. Tu ne me connois pas, Congrelino, lui dit-elle ; je suis la