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avec vous. — Je vous assure que c’est une plaisanterie. — Ah ! vous ne voulez pas qu’on sache que vous y allez en partie… Amerina n’y tint plus, son trouble faillit de tout découvrir ; elle demanda la permission de se retirer. La Fée fut convaincue qu’elle étoit sa rivale ; dès ce moment elle médita sa perte & celle de Congrelino.

De retour dans son appartement, la Princesse s’abandonna dans les bras de sa Nourrice, à la plus vive douleur : elle croyoit que son amant la trompoit, qu’il sacrifioit à une partie de plaisir le rendez-vous qu’ils avoient ensemble le soir. Collonide la rassura, & lui promit de s’éclaircir de ce mystère.

La Fée mit en usage toutes ses ruses pour découvrir l’intrigue entre les deux amans. Elle y réussit aisé-