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dans une isle de la mer Pacifique, & lui-même fut jetté sur une côte déserte.

Après une marche de quelques jours dans un pays aride, il arriva dans une plaine très-bien cultivée ; il y rencontra plusieurs habitans : leur maintien n’avoit rien de sauvage ; ils étoient doux & prévenans ; ils exerçoient l’hospitalité avec grace & bonté. Ils s’empresserent à lui faire oublier son malheur, & le retinrent pendant bien des années parmi eux.

On lui apprit que le vaste Continent qu’ils habitoient étoit peuplé d’un grand nombre de nations policées, gouvernées par des Fées & des Génies: mais ce qui le surprit davantage, fut l’analogie de leurs mœurs avec les nôtres, tant il est vrai que par-tout les hommes se ressemblent.