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sidérant les avantages qui en résulteroient pour le commerce en général, envoyèrent aux deux Chambres une Adresse, par laquelle ils observèrent : « qu’en accordant aux Juifs leur demande, la Grande-Bretagne accroîtroit non-seulement le nombre de ses sujets, mais celui de ses manufactures, et par conséquent sa marine marchande, de laquelle les matelots sont la pépinière, où la marine royale trouve des élèves tout prêts à servir utilement l’État en temps de guerre ; d’ailleurs, qu’en accordant le droit de citoyen actif à un Peuple que le préjugé avoit rendu errant pendant une longue suite de siècles, c’étoit le rassembler dans l’asyle de la liberté, et enlever aux Nations rivales de l’Angleterre, une source inépuisable de richesses. » Les Pairs, les Évêques, la majeure partie des Communes goûtèrent ces raisons ; le Bill passa, mais le Peuple s’y opposa, par haine contre le Grand-Chancelier ; et aujourd’hui, il comprend que la Constitution est imparfaite, tant que le Parlement n’aura point décrété comme Loi fondamentale de l’État, l’admission des Juifs indistinctement, au rang de citoyen.

François ! que cet exemple soit gravé dans votre mémoire, comme les noms augustes de vos sages