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sitions de Francesco, parla si chaudement à Michelagnolo, qu’il se décida à mettre son fils en apprentissage chez le père de Diacceto qui était également orfèvre. Peu de mois suffirent à Francesco pour faire des progrès vraiment étonnants.

Dans ce temps, il y avait à Florence une compagnie de jeunes artistes qui avaient coutume de se réunir quelquefois, les jours de fête, pour dessiner les meilleurs ouvrages de la ville, Nanni di Prospero delle Corniuole, Francesco dal Prato, Nannoccio da San-Giorgio, et quantité d’autres enfants qui plus tard devinrent des maîtres habiles, composaient cette compagnie ; mais aucun d’eux ne travaillait avec plus d’ardeur que Francesco.

C’est à cette époque que Francesco et Giorgio Vasari contractèrent une étroite amitié, comme nous allons le raconter.

L’an 1523, lorsque Silvio Passerini, cardinal de Cortona, traversa Arezzo en qualité de légat du pape Clément VII, Antonio Vasari lui présenta Giorgio son fils aîné, qui alors était âgé de neuf ans seulement. Le cardinal, voyant que cet enfant avait si bien profité des leçons de Messer Antonio da Saccone et de Messer Giovanni Polastra, qu’il était en état de réciter couramment une grande partie de l’Enéide, et que, grâce aux soins du peintre français Guillaume de Marseille (1), il était déjà initié aux principes du dessin, pria Antonio de le lui amener à Florence. Il le confia aux soins de Messer Niccolò Vespucci, chevalier de Rhodes, qui demeurait près du Ponte-Vecchio, et le fit entrer dans l’atelier de