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assemblage de pierres rares, telles que le serpentin, le porphyre et le jaspe. À l’extrémité de la chapelle, il plaça un semblable compartiment s’élevant du sol jusqu’à la hauteur de l’autel, et servant de soubassement à quatre pilastres de marbre ; dans le vide du milieu, produit par ces pilastres, est le tombeau de je ne sais quel saint ; dans les deux autres vides sont deux Évangélistes en marbre. Au-dessus de cet ordre est un entablement surmonté de quatre petits pilastres terminés par une corniche, laquelle clôt trois espacements carrés qui répondent aux vides inférieurs ; dans l’espacement du milieu est une statue en marbre, plus grande que nature, représentant le Christ ressuscité. Le même ordre règne sur les faces latérales. Au-dessus du tombeau mentionné plus haut on voit, entre un David et un saint Jean-Baptiste, la Vierge avec le Christ mort. Les arcs, percés de fenêtres, sont accompagnés d’ornements et de petits enfants en stuc. Quatre Sibylles, également en stuc, occupent les angles qui se trouvent au-dessous de la tribune ; enfin, les grotesques variés qui embellissent la voûte complètent cette décoration. Sous cette chapelle est une salle souterraine où conduisent des escaliers de marbre ; au fond de cette salle est un sarcophage en marbre, surmonté de deux enfants, et dans lequel ont été renfermés, je crois, les restes mortels du prince Andrea Doria. Vis-à-vis du sarcophage on admire, sur un autel, un vase en bronze, d’une exécution vraiment divine, contenant un morceau de la sainte croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ce bois précieux fut donné