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les charitez des paroisses, à moins que de cause bien privilegiée ;

Comme aussi des voyages, qui sont tousjours suspects,

Et des mariages, le plus souvent non necessaires, si ce n’est des personnes qui sont dans le peché, ou pour empescher qu’ils n’y tombent1 ;

Et pareillement des pensions par mois ou par années, parce qu’elles espuisent le fond des charitez et contribuent quelquefois à la fainéantise, sous le prétexte de l’asseurance d’une subsistence ordinaire.

Il est aussi très à propos de leur reserver du charbon, des chaussures et autres petits soulagemens pour l’hyver.

Surtout il faut prendre garde s’ils frequentent les sacrements, s’ils sont bien instruits des principaux mystères, et particulierement les enfans, et encore plus lorsqu’ils sont en estat de faire leur première communion ;

S’ils couchent separément ;

S’ils ont esté confirmez, et mesmes les père et mère, pour leur faire concevoir l’importance de ce sacrement et les disposer à le bien recevoir.

Il importe de sçavoir comment ils vivent avec


1. La philanthropie au XIXe siècle s’est davantage inquiétée du mariage des pauvres. Sous la Restauration une association, patronnée par la duchesse d’Angoulême, avoit été fondée à l’effet de pourvoir au mariage des ouvriers sans fortune, leur procurer gratuitement des expéditions d’actes et les pièces notariées nécessaires, etc. Aujourd’hui la Société de Saint-François Régis s’est donné la même mission.