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bon pour enrichir les uns de la substance des autres ; il est trop juste pour satisfaire la jalousie des maitres perruquiers de Rouen par la ruine de la communauté des coëffeuses.

Tel est le resumé de ce memoire. Depuis 1478, les coëffeuses jouissent du droit qu’on leur dispute, les lettres-patentes du 12 décembre 1772 ne leur ont pas enlevé ce droit immemorial. Elles ne peuvent pas être censées l’avoir detruit ; rien ne s’oppose donc à ce que la puissance, qui lui a donné l’être et la forme, le munisse encore du sceau de la confirmation la plus authentique. Il est même de la bonté equitable de Sa Majesté d’empêcher que la fausse interpretation d’un reglement dicté par sa sagesse ne donne atteinte à l’existence d’une communauté etablie sous l’autorité et l’empire de la loi.

Conseil des depêches.
M. Bertin, Ministre Secretaire d’Etat.
Me De Mirebeck, avocat13.

De l’imprimerie de P. M. Le Prieur, imprimeur du
Roi, rue Saint-Jacques
.
1773.



13. Je ne sais quel fut le résultat de ce mémoire. Il est probable qu’il fit accorder gain de cause aux coiffeurs. Ce seroit, autrement, la seule affaire de ce genre, à cette époque, où les perruquiers l’auroient emporté. Il y avoit longtemps qu’ils se targuoient, mais sans plus de succès,