Page:Variétés Tome IX.djvu/213

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sieur ; il est trop brave homme pour manquer de repartie.

Le second Convié.

Pour faire raison à Monsieur, à la santé de Monsieur nostre hoste, je le porte aux Anges.

Le Bourgeois.

Garçon, oste-nous tout : il m’est advis que Messieurs ne mangent plus.

Le premier Convié.

Ma foy, c’est trop mangé ; je n’en suis pas mieux quand j’ay fait de telles desbauches.

Le second Convié.

Pour moy, je n’en puis plus, tant j’ay donné furieusement sur ce levrault.

Le Bourgeois.

Messieurs, priez Dieu pour les mal traitez. Ce ne sont pas les grands banquets qui font les grands amis ; ce peu que je vous ay donné, ça esté de bon cœur ; le bon visage vaut mieux que tous les festins du monde.