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Yveteaux, son oncle, que comme tuteur de damoiselle Charlotte-Gabrielle Le Vauquelin, sa fille, vendit, par contract du 10 decembre 1659, à messire Jacques Le Maçon, sieur de la Fontaine, intendant et contro-


De Dieu tu fais toujours mespris,
Et n’en connois point que ta garce.
Ton jardin, à ce que tu dis,
Est ton unique paradis ;
C’est là que tu fais l’idolastre
D’un Mercure, d’une Venus,
Et d’autres marmousets de plastre

Que l’Eglise n’a point connus.

La voûte faisant communiquer entre eux le petit et le grand jardin passoit, comme il est dit ici, et comme l’avoit deviné M. Paulin Paris, sous la rue des Petits-Augustins, et non pas sous celle des Marais, ainsi que l’a écrit M. J. Pichon (p. 41). Les 1732 toises du grand jardin ne pouvoient, en effet, se trouver que dans les terrains vagues s’étendant au delà de la rue des Petits-Augustins, entre cette rue, la rue Jacob et l’enclos du couvent, jusque vers la rue des Saints-Pères. Il eût d’ailleurs été impossible que, comme le veut M. Pichon, des Yveteaux possédât l’espace compris entre la rue des Marais et celle du Colombier, puisqu’il étoit occupé par le terrain de G. Gouffé (voy. plus haut) et la maison de du Cerceau. La maison du poète, son petit jardin, la basse-cour avec les bâtiments en dépendant, où se trouvoit cette riche collection de tableaux que le propriétaire estimoit autant que tout le reste (voy. M. Pichon, p. 42), toute cette partie de la propriété de des Yveteaux, reliée au reste par la voûte souterraine, s’étendoit entre la rue des Marais, du côté des numéros pairs, et l’hôtel de Larochefoucauld-Liancourt, dont la rue des Beaux-Arts a, comme on sait, pris la place. Il paroît même, selon Tallemant, que Mme de Liancourt, voulant s’agrandir de ce côté, offrit à des Yveteaux 200,000 livres de sa maison et