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Tous ceux qui hantent la pratique,
Laquais, soudrilles7 et sergens,
Quantité de petites gens
Qui veulent faire les bravaches,
Tout Paris s’en va de moustaches.
Ils suivent leur opinion
Contre la loy de Claudion.
Vous n’entendez que trop l’histoire…
Nos gueux s’en veulent faire à croire
En se parant de longs cheveux.
Pensez qu’au temple ils font des vœux
Et prières de gentils-hommes.
Ô Dieux ! en quel siècle nous sommes !
Qu’il est bizarre et libertin !
Quant à moy, j’y perds mon latin,
Et suis d’advis que l’on arrache
À ce jean-f..... sa moustache.
Le mestier n’en vaudra plus rien,
Nostre baron le prevoit bien :
C’est ce qui le met en cervelle.
La sienne n’est pas la plus belle.
Il sent bien que son cas va mal.
Je le voy dans un hospital,
Ou qui se met en embuscade
Pour nous demander la passade.
Il peut reussir en cet art,
Car il est assez beau pendart
Pour tournoyer dans une eglise ;



7. Le soudrille étoit un garnement qui devoit son nom aux drilles ou lambeaux dont il étoit habillé. Une pièce de Saint-Amant a pour titre Cassation des soudrilles.