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des astres, je seray assis en la montagne du testament au costé d’Aquilon, je monteray sur la hautesse des nües, et seray semblable au Très-Haut » (Es. 14) ; depuis, dis-je, que cet orgueilleux eust mesuré la distance du ciel en terre, et qu’au lieu de voltiger


d’or. « Entre toutes ces raretez, dit Naudé, parlant des momeries de la secte nouvelle, il n’y en avoit pas de plus remarquable qu’une inscription, laquelle ils trouvèrent sous un vieil mur : « Après six vingts ans, je seray descouverte », car elle nous desnote l’an 1604, qu’ils ont commencé à paroistre. » Instruction à la France sur la verité de l’histoire des frères de la Roze-Croix, Paris, 1623, in-8, pag. 38. Ce livre de G. Naudé, que M. Hœfer a indiqué par erreur sous le titre de Advis à la France, etc. (Hist. de la Chimie, tom. II, pag. 326), est une curieuse satire des pratiques de ces thaumaturges. C’est la plus considérable de celles qui furent publiées alors dans la même intention, et parmi lesquelles nous nous contenterons de citer : 1º Effroyables pactions faictes entre le diable et les prétendus Invisibles...., pièce que nous comptons donner dans l’un de nos volumes ; 2º Advertissement pieux et très utile des frères de la Rosée-Croix... escrit et mis en lumière pour le bien public par Henry Neuhous de Dantzic... Paris, 1623, traduction d’une pièce latine : Pia et utilissima admonitio de fratribus Roseæ-Crucis, etc., parue l’année précédente. Les pièces en latin sur ce sujet furent surtout nombreuses ; M. Leber en possédoit un plein portefeuille. Il en cite sept, avec leurs titres, sous le nº 3391 de son Catalogue, et il n’en épuise pas la liste. Elles sont datées de 1616 à 1622, et la plupart viennent d’Allemagne. Ce même pays nous avoit envoyé, mais écrite dans l’idiome national, une autre critique de la doctrine des Rose-Croix sous ce titre bizarre : les Noces chimiques de Christian Rosen-Kreutz, etc. Strasbourg, 1616, in-8. — Nous ne citons ce livre que d’après M. Hœfer, loc. cit.