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DE L’ÉDITEUR.

que. Un autre Ouvrage, non moins utile, parut dans la même Ville, en 1770, ſous le titre de Lettre d’un Citoyen à ſes Compatriotes, au ſujet de la culture des Pommes de terre.

Ces productions d’un zèle patriotique & éclairé, ne ſauroient être aſſez répandues. On ne peut que les voir avec plaisir, figurer dans un Recueil deſtiné au ſoulagement des Pauvres, cette portion trop nombreuſe de l’humanité : c’eſt, d’ailleurs, ſeconder les vues du Gouvernement, qui a montré d’une façon non équivoque, le déſir d’encourager en France, la culture des Pommes de terre, par l’avis qu’a demandé M. le Contrôleur Général, aux Médecins de la Faculté de Paris, sur les propriétés de ces Racines. Leur Conſultation fut imprimée l’année derniere, à l’Imprimerie Royale, & diſtribuée dans les Provinces, par l’ordre du Miniſtre : j’ai cru devoir aussi l’inſérer dans ce Recueil, dont elle ne fait pas l’une des moins utiles partie.

Mais comme on ne ſauroit trop faciliter les moyens de mettre en pratique les conſeils, même les plus avantageux, afin d’ôter à la pareſſe, les excuſes que le plus léger embarras ne manque jamais de lui fournir, j’ai pris le parti de faire graver les deux Machines dont l’Ouvrage que j’ai traduit, ne contient que la deſcription. L’Ouvrier le moins intelligent de la Campagne, ſera en état de les exécuter ; elles ne ſont compliquées ni l’une ni l’autre : la première, sur-tout, est ſi ſimple & ſi peu coûteuse, que la ſeule curioſité inviteroit à en faire l’eſſai, indépendamment de tout autre motif.

Si j’avois été à portée de faire perſonnellement des ex-