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& ſur le Pain économique.


En ſuppoſant qu'au moyen de l’uſage du Pain de Pommes de terre en Normandie, on y conſommât un quart de Bled, moins qu'auparavant ; il me ſemble qu'au moyen de l’exportation extérieure & de la circulation intérieure de cette denrée, il rentrerait en Normandie, un quart d'argent de plus ; & quand le prix du Bled en recevrait quelque diminution, les Cultivateurs & les Fermiers n'en ſeraient pas plus pauvres & n'en ſouffriraient pas. Ils en conſommeraient beaucoup moins qu'à l’ordinaire ; ils en vendraient par conſéquent davantage, & ils retrouveraient au moins par cette économie, ce qu'ils pourraient perdre ſur le prix. Loin qu'il en puiſſe naître quelques inconvéniens, il ſerait facile d'en démontrer les avantages généraux. La subſiſtance devenue plus abondante, augmenterait la population dont elle eſt la juſte meſure. Une grande population fait la ſûreté, la richeſſe & la gloire d'un État.




APPROBATION.


J'ai lu par ordre de Monseigneur le Vice-Chancelier, un Manuscrit intitulé : Mémoire sur les Pommes de terre & fur le Pain économique ; je n'y ai rien trouve qui puiſſe en empêcher l’impreſſion. A Rouen, ce 6 Mai 1767. Signé, YART.