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— « Ouvre donc les yeux, poëte,
« Toi qu’une ombre fait rêver.
« Depuis l’aube l’alouette
« Nous invite à nous lever.
« Car là-bas la rose ouverte
« De sa pourpre s’est couverte ;
« Sur son trône d’herbe verte
« Elle tient son grand lever.

« Hier c’étaient les fiançailles
« De la rose et du printemps.
« À tantôt les épousailles
« Au milieu des chœurs chantants.
« La forêt est la chapelle.
« Toute fleur s’est faite belle
« Pour la noce qui l’appelle.
« Adieu donc, car il est temps. » —

Fleurs charmantes, fleurs joyeuses,
Oh ! courez au fond des bois
Dans vos rondes gracieuses
Rire aux gammes du hautbois ;
Car aux brises parfumées
Les bouvreuils, sous les ramées,