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Au frais jardin de tes chimères
Cours après ces beaux papillons.

Laisse-nous les soucis moroses.
Laisse-nous les âpres chemins.
Et toi, n’effeuille que les roses
Qui croissent pour tes blanches mains

L’aube sereine de ta vie
N’a pas vu de nuage encor,
Et l’Espérance te convie
Au palais de ses rêves d’or.
 
Mais reste au seuil de ses beaux songes ;
Plus loin c’est la réalité.
De nos bonheurs, ces vains mensonges,
Oh ! ne vois pas l’autre côté.

Car un mal à tout bien s’attache.
Tout lac bleu récèle un péril.
Dans toute fleur un ver se cache,
Et décembre est derrière avril.

Ne connais jamais nos alarmes ;