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Dans vos nids bien-aimés, suspendus à ma branche,
Et votre mère blonde, à côté, souriant,
Et moi qui retrouvais en vous mon orient !

Mais, ô Dunstan, (Après un moment de silence.)

Mais, ô Dunstan, pourquoi derrière ce beau rêve,
Un morne isolement se fait-il sur ma grève ?
Pourquoi la nuit vient-elle en mon cœur obscurci ?

Mais, ô Dunstan, (Avec énergie.)

Car n’as-tu pas parlé de leurs tombes aussi ?
Mac-Danor, il te reste un grand compte à me rendre.
Tous les miens c’est chez toi que j’irai les reprendre.
Mais il faut à ma haine, il faut à ma douleur
Quatre têtes, — et vous n’êtes que trois. Malheur !

Mais, ô Dunstan, (À Jutta.)

Adieu, Jutta. Laissons faire la destinée.
Tout homme a devant soi quelque route obstinée
Où son pied doit marcher, par l’orage ou le vent.
Vers le ciel ou l’enfer…

JUTTA.

Vers le ciel ou l’enfer…Vers l’enfer plus souvent.

HACCO.

Qu’importe ?…