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Tu sais, dans les cieux où tout brille,
Comment le deuil de ta famille
Fut le deuil d’une nation.

Tu le sais, n’est-ce pas ? tombe aux pierres muettes
Où j’ai semé mes vers, ces larmes des poëtes.
Mais entr’ouvre aujourd’hui ta porte de granit
Et laisse sur ton seuil, rayonnante de joie,
Apparaître la morte, afin qu’elle revoie
Son fils et tous les siens que notre amour bénit.

Témoin qui manque à notre fête,
Que ton cœur, longtemps attristé,
Battrait à voir comment est faite
Ta douce popularité,
Et comme au roi que Dieu protège
Le pays entier fait cortège,
Jonchant de ses vœux le chemin
Où, parmi la foule empressée,
Ton fils conduit sa fiancée
Qui sera ta fille demain !

Et ta voix lui dirait, de nous tous si connue :
« Ô rose de Schoenbrunn, soyez la bienvenue