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« Là-bas parmi ces tertres verts,
« Où, comme pour prier, toutes ces croix de pierre
« Tiennent leurs bras toujours ouverts.

« Puis à ton petit frère, attiré sous les branches
« Aux cris de leur essaim joyeux,
« Ils apparurent tous avec leurs robes blanches
« Les beaux anges venus des cieux ;

« Et, se rangeant en cercle autour de lui dans l’ombre,
« Se mirent à chanter tout bas,
« À lui parler du ciel et des bonheurs sans nombre
« Que la terre ne connaît pas ;

« Du paradis où Dieu fait croître tant de roses
« Pour fleurir éternellement,
« Et des étoiles d’or, ces autres fleurs écloses
« Dans le jardin du firmament.

« Si douce était leur voix ! Leur musique, si douce !
« Ton petit frère, en l’écoutant,
« Ferme ses beaux yeux bleus et s’endort sur la mousse
« Au milieu du cercle chantant.