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Tes canons gorgés de tonnerres
Qu’ils accourent sur leurs affûts !
Grenoble, apporte tes fusées ;
Strasbourg, tes bombes embrasées ;
Metz, tes congrèves aiguisées ;
Auxonne, tes mortiers béants !
Ô forges toujours occupées,
Saint-Étienne, où sont tes épées ?
Maubeuge, tes lames jaspées ?
Lille, tes sabres flamboyants ?

Sonnez, clairons ! sonnez, trompettes des batailles !
Allumez vos éclairs, ô glaives pleins d’entailles,
Connus du Nil, du Tibre et de l’Elbe et du Rhin !
Déployez, ô drapeaux, vos couleurs martiales,
Et rouvrez à la fois, aigles impériales,
Vos ailes sur le monde et vos ongles d’airain !

Ô France, aux périls aguerrie,
Marche, tes foudres à la main,
Contre la vieille barbarie
Qui menace le genre humain.
Avec l’épée, avec la lance,
Dans ses mornes déserts relance