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Est-ce à dire cependant qu’il n’ait qu’à se croiser les bras et à regarder faire ?

Non. Il ne lui appartient pas plus de rester impassible au milieu de la lutte, que de se confiner obstinément dans sa retraite et d’adorer l’écho, selon la poétique expression de Pythagore. Il faut que par moments il revienne à la solitude et qu’il interroge, au profit de tous, cette pieuse et sainte conseillère. Il faut aussi que par moments il reparaisse au bord de l’arène où le combat est engagé et qu’il y laisse tomber quelque parole de paix et de charité.

Si l’auteur ne craignait de paraître attacher trop d’importance à ce qu’il écrit, il dirait qu’une partie des morceaux qui composent son volume sont, dans sa pensée, des paroles de cette nature. Puisse çà et là un cœur droit et ami de son pays les accepter comme telles !

Une autre partie de ses compositions lyriques sont de simples traductions d’impressions personnelles et de souvenirs, qui n’ont de valeur que pour l’auteur lui-même et pour quelques amis dont l’affection lui est chère.

À la suite de ces petits poëmes, il produit deux fragments inédits, — l’un, d’une épopée dans laquelle il s’est proposé d’exposer le développement graduel de la doctrine du Christ et la manifestation de l’esprit du Sauveur dans les grands événements de l’histoire, à travers lesquels le monde actuel s’est formé pour préparer le monde à venir ; — l’autre, d’un poëme dramatique où il a essayé de caractériser la civilisation mi-partie de christianisme et de paganisme scandinave,