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Et si l’arbre éternel que ses mains ont planté
Pour l’homme a fait mûrir ses fruits de vérité.
Il écoute, il regarde, il regarde, il écoute
Les pas du genre humain qui marche dans sa route,
Aux splendides clartés du soleil de la croix
Qui brille à l’horizon des peuples et des rois.

Or, comme il était là sur la montagne austère,
Parcourant en esprit tous les points de la terre,
Une voix, étrangère au monde des vivants,
Retentit tout à coup à tous les rumbs des vents.

la voix.

Que voyez-vous venir, aigles, rois de l’espace ?

les aigles.

Nous voyons à nos pieds un ouragan qui passe.
Il vient du nord, jetant des bruits sourds dans les airs.
Il roule enveloppé dans un nuage sombre.
La rumeur du tonnerre y gronde, et dans son ombre
La rumeur dSe croisent les éclairs.

la voix.

Que voyez-vous venir, ô sphinx des pyramides ?