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Les vingt billets placés, on tirait le bouquet, et d’ordinaire le gagnant était invité à l’offrir à sa chanteuse favorite.

Il faut croire que les chanteuses devenaient difficilement les favorites des gagnants, car la plupart du temps les spectateurs emportaient les bouquets chez eux.


IV


À mon retour de Lyon, j’ai déjà dit que j’étais entrée dans ce café.

Le directeur, M. Moka, m’avait engagée pour chanter spécialement un trio avec deux de ses artistes.

Je prie le lecteur de prêter toute son attention à l’histoire de ce trio ou plutôt à l’histoire des trois artistes qui l’interprétaient.

Ce trio avait assez l’air d’une opérette ; j’y représentais une soubrette, les deux autres artistes de M. Moka y représentaient, l’un un jeune vicomte et l’autre une jeune comtesse.

Deux femmes et un homme.