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étaient tous crénelés ; ils communiquaient les uns avec les autres au moyen d’ouvertures pratiquées dans leurs murs d’enceinte, ou à l’aide de chemins couverts ; toutes les rues environnantes étaient barricadées, toutes les terrasses étaient disposées de manière à recevoir des mitrailleuses et des canons. Tous les jardins, tous les parcs, toutes les maisons, toutes les rues situés entre la rue Beethoven, les avenues de Passy et Ingres étaient semblablement barricadés et fortifiés. L’espèce de quadrilatère irrégulier compris entre ces limites et la ligne des fortifications était un véritable labyrinthe de barricades et d’ouvrages fortifiés, inextricable et inexpugnable, qui devait être garni de canons, de mitrailleuses, et défendus par un nombre suffisant de gardes nationaux. Les ouvrages en terre, les tranchées, les remblais, les barricades, les chemins couverts, les maisons blindées et crénelées, les jardins fortifiés, auraient fait de ces positions une forteresse inabordable et imprenable, une fois qu’ils auraient été armés et garnis d’un nombre suffisant de troupes. Il aurait certainement fallu plusieurs mois de siège pour déloger leurs défenseurs et pour s’en emparer, et jamais les troupes de Versailles n’auraient pu, comme cela est arrivé, franchir les portes du Point du jour et de Saint-Cloud, et envahir l’intérieur de Paris.

Mais pour donner encore plus de solidité à la