Le vent du sud accourt des plaines inondées
Avec une odeur d’herbe, un frisson de sanglots ;
L’air devient tiède et lourd, les branches dénudées
Frémissent et la pluie y ruisselle à grands flots.
Tel, chargé de regrets, de larmes et d’arômes,
Passe sur moi le souffle ardent du souvenir
Et tout autour de moi s’agitent des fantômes ;
En mon cœur pleure un deuil qui ne veut pas finir.