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N’est-il pas des jardins là-haut, plus beaux encore
Que ceux où nous chantions toutes deux autrefois,
Où dans tes yeux luira l’aurore,
Où me consolera ta voix ?

Quand l’implacable hiver qui par les forêts pleure,
Flétrira pour jamais l’ultime floraison,
Et qu’au clocher sonnera l’heure
De retourner à la maison,

Ne m’attendras-tu pas sous les divines treilles,
Près des sources d’eau vive, au lumineux séjour
Dont les anges sont les abeilles
Et le roi, l’immortel Amour ?

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