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Quel éclectisme ! — Mais le Mathurin « desbour- deaux » fit l’amour partout et…. n’ayma nulle part.



IV


L’histoire ne nous a pas légué les noms de toutes les gentes maistresses si bien amiellées dans les gualantes poésies de Messieurs de la Pléiade et de leurs disciples ; quelques presnoms ou surnoms mas- quent fort bien ces damoiselles de condition. Du Bellay escrivit cent quinze sonnets pour sa belle qu’il nomme Olive (anagramme de Viole, dit-on) ; Baïf rima les charmes de Francine et de Mèline ; Remy Belleau vanta les folastreries de Catin ; Jo- delle asservit sa muse à caresser Délie ; Amadis Jamyn se consacra à Oriane, à Callirée et à Ar- thémis ; Ponthus de Thyard s’en tint à Pasithée, tandis que le grand maistre Ronsard dystilla le suc des fleurs de la double colline en faveur de Cas- sandre, de Marie et d’Hélène. Parmy les autres Pindariseurs ou Pètrarquiseurs, Desporles vient en premier rang, tour à tour plus espris de Diane, d’Hippolyte ou de Clèonice ; Olivier de Magny ne chante que pour sa nymphette sucrée, pour sa mi- gnardelette Castianire ou,sa Diane ; Jacques Gré vin, aussy fameux médecin que célèbre poëte, offrit tous ses soins à Olympe ; Gille Durant, moins modeste,