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rayonnants comme estoiles, esclatent de grâce et de gayeté derrière l’obombration de ses cils espacez,

« Entre les deux sourcils s’incline presque per- pendiculairement un nez de dimension moyenne et symétrique ; la petite vallée qui sépare le nez de la lèvre supérieure est d’une courbe divine ; la bouche, plutost petite, entr’ouvre par un doulx sourire deux lèvres un peu espanouies, formées de miel et de coral et qui appellent les baisers plus que l’aymant n’attire et ne retient le fer. Les dents, petites, doulces comme yvoire, se rangent en belle symétrie et son haleine a la saveur des plus doulx parfums.

« Sa voix résonne comme celle d’une déesse ; une fossette divise le menton ; le rose et la neige cou- lourent ses joues dont l’ovale, comme chez l’homme, se rapprouche de la forme ronde ; le col droict, allongé, blanc et plein, s’eslève avec grâce entre les espaules ; sur la poitrine large et dont les plans unis ne laissent apparoistre aucun os, s’arrondissent deux seins charmans, fermes et suaves comme des pesches de la Perse. L’ensemble de la poictrine a la forme d’une poire renversée, mais un peu comprimée, dont le cosne est estroit et rond à sa section inférieure et dont la base se rattache au col par des courbes et des mesplats d’une ravissante proportion.

« Le ventre, les flancs, les charmes secrets, sont dignes de la poictrine ; les hanches sont larges et arrondies ; la cuisse, la jambe et le bras sont, pour