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de route, et mettre tous ses services à leur entière disposition.

— Mmo de Se vigne, dit Florval en manière de galanterie, écrivait autrefois à propos des diligences : <( Je suis persuadée qu’on ne saurait languir dans une telle voiture. » Vous vous êtes chargées, mesdames, de prouver la justesse de cette observation et je n’oublierai de ma vie les journées heureuses que je vous dois.

On se récria de part et d’autre, se félicitant de l’heureuse rencontre ; mais bientôt les faubourgs de Paris furent dépassés, la diligence traversait la Seine, s’enfonçait dans le dédale des petites rues avec son bruit de grelot et de fouet, et quelques minutes plus tard s’arrêtait place des Victoires, dans la grande cour du bureau central des messageries royales où la cohue était immense.

Florval aida ses chères voisines dans tous les tracas de l’arrivée, répondit partout pour elles et les accompagna en voiture chez un vieux parent qui les devait accueillir ; puis il s’en revint, le cœur gros de tristesse, malade de cette solitude qu’il sentait maintenant, occuper la chambre qu’un sien ami lui avait retenue tout au haut de la rue de La Harpe.

— Ores, ne vous semble-t-il pas qu’un répit est nécessaire, après ce voyage en poule noire, si éreintant pour nos têtes amies des sleeping cars ? Je dirai