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représentants des puissances ont consacré à la religion, à ses ministres, aux missions, à leur protection, comme aux établissements de culture ou professionnels destinés aux esclaves libérés, aux maisons de refuge pour les négresses, d’éducation et d’enseignement pour les petits nègres.

Le paganisme avait prétendu résoudre la question sociale en dépouillant le faible de ses droits et en le plongeant dans l’esclavage.

Le christianisme annonça au monde l’égalité des hommes devant le Créateur, devant Dieu ! Il enseigne que le travail est la condition naturelle de l’homme. Accepter un travail est un honneur ; s’y soustraire, une lâcheté et une trahison.

Le Christ en a donné l’exemple lui-même ; il a supporté toutes les fatigues de l’humanité. Sa doctrine est que le riche est le trésorier de Dieu et qu’il ne doit jamais fermer son cœur à l’infortune. Il fallait rapprocher les deux classes de la société : les riches et les pauvres, les forts et les faibles. Le lien de rapprochement est la religion, escortée de toutes les vertus qui en rehaussent la majesté.

Voilà ce que les plénipotentiaires de Bruxelles ont parfaitement compris ; aussi, ont-ils inscrit la religion à la place qu’elle doit toujours occu-