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sont gravement communiquées à cette tête comme si la pensée y résidait encore. Dans le Métammba, contrée riveraine du Loualaba, les querelles de ménage ont souvent pour conclusion le meurtre de la femme par le mari, qui mange le cœur de la défunte, mêlé a une fricassée de viande de chèvre, mais ceci a un caractère magique. Ailleurs, les doigts sont pris comme talisman ; dans le Bammbarré. un goût dépravé est la cause du cannibalisme[1]. »

Les peuplades qui avoisinent le Grand Bassam[2] ont contracté l’habitude de manger leurs prisonniers de guerre. Les Quaquas agissent de même.

Les Batékés de la rive droite de la Djoué (Gordon Bennet), plus doux, plus hospitaliers que ceux de la rive gauche, sont cependant anthropophages.

Laissons parler un voyageur digne de foi, qui planta sa tente dans cette horde, en 1884 :

« Un homme étant malade dans le village qui est éloigné de 400 mètres à peine de notre établissement, le Myanga ou sorcier fit toutes sortes de sortilèges et de fétiches pour chasser

  1. Ka Bammbarré, dans le Manyéma. Le dernier journal de Livingstone. Tour du Monde, 1873, 2e semestre, p. 1-96.
  2. Voyez la note 2, page 173.