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Les Arabes forçaient les nègres esclaves à dire les prières des musulmans avec eux. Ferraghit, pris un jour à rire pendant cet exercice de piété, fut aussitôt bâtonné et son sang coula.

Les Toucouleurs exercent annuellement leurs razzias dans l’Ouassoulou (Etat de Samory ; Haut-Niger).

Les Tunisiens s’avancent jusqu’au Darfourt !

Les Vouahéhé partent, chaque année au moment des moissons, pour l’Ourouro ; l’Oussanga ; l’Oussagara[1], afin d’y prendre des femmes et des enfants. Dans l’Ouahéhé, la polygamie est à l’ordre du jour. Souvent la direction du village est confiée à celui qui possède le plus de femmes : c’est le plus riche !

Les Vouamrimas de Bagamoyo ont des établissements fixes jusque sur les bords du Loualaba. L’un d’eux possédait à Nyangoué (HautCongo) un harem de trois cents femmes ! Tous ces Zanguebarites sont négriers et il leur faut un bénéfice considérable pour les amener à s’enfoncer autant dans l’intérieur et à quitter leur pays natal de la Mrima.

  1. L’Ourouro, l’Oussanga, l’Oussagara sont entre le lac Tanganyika et le territoire formé par le Zanguebar, Afrique Orientale.