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taines, les autorités portugaises ne s’en mêlèrent pas. Mais, accoutumés au pillage, à l'odeur du sang, ces chasseurs d’esclaves commencèrent à exercer leurs violences sur tous les gens qu’ils avaient sous la main, bien que ces gens-là fussent aux Portugais, et finirent par attaquer les habitants de Sena[1], jusque sous les canons du fort.

« Les atrocités de ce scélérat, qualifié à juste titre de bandit et d’assassin par le gouverneur de Quélimané, étaient devenues intolérables, et chacun parlait de Mariano comme d’un monstre d’inhumanité. »

Mariano fut pris et conduit à Mozambique pour y être jugé ; l’un de ses parents, Bonga, continua les hostilités[2].

Après avoir traversé Chibisa et Chipindon, les voyageurs arrivèrent au village du chef Mbamé, qui leur apprit qu’une chaîne d’esclaves allait traverser le pays pour se rendre à Têté[3].

  1. Région et lieu d’échange sur le Zanibèze, aux Portugais.
  2. Mariano fut si peu puni qu’il reprit la série de ses crimes. L’Afrique Australe, le Zanibèze et ses affluents. Tour du Monde, 1866, 1er semestre, p. 33-64, 113-176.
  3. Livingstone avait aussi rencontré chez les Dalondas, deux mulâtres Portugais, possesseurs d’une bande de jeunes filles enchaînées. Un traitant Portugais est accusé d’avoir fait empaler un esclave sur une tige de fer rougie au feu.