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nous croyons être le premier hongrois qui parle de son pays au public français. Qu’il nous soit permis, tout d’abord, de rendre hommage aux bienveillants efforts qui ont été faits pour porter la vie du peuple magyare à la connaissance de la France.

M. Saint-René Taillandier, lié intimement avec notre infortuné et illustre compatriote, le comte Teleki, a publié plusieurs travaux approfondis sur la Hongrie. Il dirigea l’attention des littérateurs français sur notre regretté poète Alexandre Petœfi, et fit une étude remarquable sur notre plus grand patriote et bienfaiteur national, le comte Étienne Széchényi. Les œuvres incomparables de Petoefi avaient déjà frappé Béranger, et le célèbre chantre français encouragea MM. Thalès-Bemard et H. Desbordes-Valmore à traduire ces chefs-d’œuvre. Mme Valmore, la femme poète par excellence, avait deviné le puissant génie du jeune barde magyare ; c’est elle