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Rends à l’exilé qui t’implore
Un ciel plus calme, un jour plus beau,
Et comme un reflet de l’aurore
Qui souriait à son berceau ;
Rends à l’orpheline égarée
Un peu de cette paix sacrée,
Trésor d’en haut qu’elle n’a plus :
Adoucis le fiel de ses larmes,
Et dans un songe plein de charmes
Fais-lui voir ceux qu’elle a perdus.

Et puis sur cette route amère
Où Dieu sème tant de combats,
S’il était une pauvre mère
Dont le seul fils ne revînt pas,
Soutiens dans sa longue détresse,
Soutiens l’enfant de sa tendresse
Qui marche avec peine et lenteur :
Vierge sainte, Vierge divine,
Ne laisse pas croître l’épine
Dans le sentier du voyageur.

Et nous qu’un regret suit encore,
Quand nous te supplions bien bas
Au nom de ce Christ qu’on adore
Et que tu berças dans tes bras,