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ABBA

  • ABATTDRES s. f. pi. Traces que laisse un

cerf ; basses branches que 1 animal courbe ou brise en passant sous bois. Les abattures dé- noncenl la direction qu’il a suivie, car elles sont toujours pliéesdans le sens de sa fuite. A BATTUTA loc. adv. [a-balt-tou-ta] (ilal. en mesure). S’employait jadis, dans les récita- tifs obligés de musique, au lieu de a tempo, dont on se sert aujourd’hui. "ABAT-VENT s. m. invar, au plur. Assem- blage de petits auvents inclinés et parallèles, qui garantit du vent, de la neiijo et de la pluie les ouvertures d’une maison, d’un clocher, etc. sans empêcher la circulation de l’air. Les abal-venl des beffrois et des clochers servent en outre, à rabattre le son des cloches, à le diriger en bas (Acad.). Paillasson que l’on étend sur les plantes. •ABAT-VOIX s. m. invar, au pi. Dessus d’une chaire à prêcher, lequil sert à rabattre vers l’auditoire la voix du prédicateur. ABAUJ. comté septentrional de Hongrie ; superficie 2983 kil. cair. ; 250000 hab., presque tous d’origine slave. Ch.-l. Kaschau. ABADZIT (Firmin théologien protestant, né à Uzés en 1079, mort à Genève en 1167, a laissé de nomhreu.x ouvrages, parmi lesquels unn Essai sur l’apocalypse ; li&i Réflexions sur l’Eucharistie, sur l’Idolâtrie, sur lesmyslères de la religion », etc. La meilleure édition de ses œuvres est celle de 1773, 2 vol. in-b°. ABAX s. m. [a-baks] (grec abax. table). Genre de coléoptères carnassiers qui habitent pour la plupart, les régions centrales et méri- dionales de l’Europe. Ils vivent sous les pierres, dans les lieux sombres, courent très vite et font la chasse aux petits insectes, o Le corps des abax est ovale ou ovale-oblong, avec le corselet grand, carré et appliqué le long de son bord postérieur, contre la base de l’abdomen. » Guvier. ABAXOÏDEadj.[a-bak-so-i-de](deaôaa ;etdu gr. eidos forme ;. Qui ressemble à un abax. ABAZABSs. m. pi. Bédouins établis sur la rive droite du Nil, près de .Mansourah. ABAZEES s. f. pi. [a-ba-zé] (gr. a priv. ; et bazeiii. parler). Fêtes que les anciens Grecs célébraient dans le silence. ABB (Cap Saint), voy. Ab’s he.u). ABBACOMITEadj. ets. m. (Gr. abbas. ahhé ; lat. cornes, comte). Seigneur laïque qui pos- sédait une abbaye à titre de commendataire. ABBADESQDE adj. Qui appartient à l’abbé, qui en dépend, dans l’ancien style burlesque. ABBADIE (Jacqnesi, théologien protestant, né à Nay iBéarnj vers 1653, mort â Londres en 1727 ; prêcha en Allemagne et en Angle- terre, fut nommé doyen de Killaloe, en Irlande. Ses principaux ouvrages sont un Traité de ta vérité de la religion chrétienne (Rotterdam, 168i), le Traité de la divinité de yesMs-C/iris(, plusieurs fois réédité en France, en Allemagne, et en -Angleterre ; et VArt de se cort«(a",Ttso !’-mewîe (Rotterdam, ! 692). (V. S.) ABBARETZ. commune du canton de Nozay, arr. de Chàteaubriant (Loire-Infér.l, 2803 h. ABBAS 1". le Grand, cinquième schah de Perse de la dynastie de Solî (Isa"- 16-8). monta sur le trône en 13S :7, conquit Ghilan. Mazan- deran. Khorassan, une partie de l’Afghanis- tan ; transporta àlspahan, la capitale de son vaste empire. Ses conquêtes sur les Turcs et sur les Tartares le firent considérer par les Persans comme le plus grand de leurs princes. ABBAS II, schah de Perse, de 1642 à 1666, enleva Candahar aux Mogols. Les voyageurs Tavernier et Chardin nous ont transmis de cu- rieux détails sur ses mœurs cruelles et débau- chées. ABBAS-BEN-ABD-ELMOTTALIB, oncle pa- ternel Je Mahomet (^a6u-oo2^ ; accusa d’abord ABBA son neveu de n’être qu’un imposteur, lui dé- clara la guerre, tomba en son pouvoir au com liât de Hedr, devint ensuite le protecteur le plus zélé de la nouvelle reliaion et convertilles Koroichiles. Les Califes .VLibassides prétendi- rent descendre de l’oncle de Mahomet. ABB A S-MIRZA, prince persan, second fils du schah Fethali, né on 17.s.i. mort en 1833, se rendit célèbre par ses talents militaires dans les guerres que son père eut à soutenir contre les Russes (18U- 13. — 1826-’8) et contre les Turcs jusqu’en 1823. ABBAS PACHA, né en 1813, petit-fils de Méhémet-Ali, noveu d’Ibrahim pacha ; monta sur le trône d’Egypte en 1848, aida le sultan pendant la guerre de Crimée et mourut le 12juillet 18ai. AB3ASSIDES ou Abassides, 2» dynastie des Caliles arabes fondée en 749 par Aboul-Ab- bas-es-SalTeh (voy. ce nomi, et qui compta 37 souverains jus(|u’en 1258, époque où elle fut renversée par lloulacou. petit-lils deGen- gis-Khan. Voy. C.lifes. Quelques rejetons de cette famille vivaient encore en Egypte au xvi* siècle. A6BATE (Niccolo del) ou Abbati, peintre, né à Modène vers IblO, mort en France en 1571. Il réussit dans la peinture à fresque et suivit le Pri malice qui venait àFontainebleau. Abbate décora le château de cette ville. ABBATIAL, ALE, ADX. adj. [a-ba-si-al]. Ap- partenant à l’abbé, à l’abbesse ou à l’abbaye. — Qui ressemble à un abbé. ABBATIAL s. m. ou Abbatiale s. f. Abbaye, palais abbatial. ABBATIS, s. m. pi. [a-ba-ti]. Secte de Vau- dois (xiv^ siècle). ABBATOUNAS s. m. [nass]. Tribus de la Cafrerie propre. ABBATDCCI ou Abatucci [franc, a-ba-tu-si ; ital. a-ba-toutt’-chi]. — l. Jacques-Pierre, né en Corse (1726), défendit son pays contre Gênes et contre la France, fut nommé lieute- nant-colonel, par Louis XV, maréchal de camp par Louis XVI, général de division par la République ; montra une grande impuis- sance contre Paoli et les Anglais, prit sa re- traite en 1796 et mourut en 1812. — II. Char- les, fils du précédent, né en Corse (1771), lieutenant-colonel à 22 ans, général de divi- sion en 1796, tué devant Huningue le 2 déc. 1796, dans une sortie contre les Autrichiens. — III. Jacques -Pierre-Charles, neveu du pré- cédent, né en Corse (1791). député delà Corse en 1830, combattit le ministère Guizot, avec une infatigable persévérance ; élu dans le Loi- ret en 1848, il soutint la politique du prince Napoléon ; s’associa au coup d’Etat, fut créé sénateur en 1852 et reçut le portefeuille de la justice. Il mourut en 1857. (V. S.) • ABBAYE s. f. [a-bè-î] (lat. abbas, abbé). Monastère d’hommes ou de femmes. Bénéfice, revenu dont jouissait un abbé. — Se dit aussi des bâtiments du monailère. Abbaye en règle. celle dont l’abbé étaitun prêtre élu : A bbayeen commende, celle dont l’abbé pouvait être un ecclésiastique séculier (laïque tonsuré). Ces abbés jouissaient seulement des revenus de l’abbaye, ils délésuaient leurs pouvoirs spiri- tuels à un religieux appelé prieur claustral. Le concordat de 13l6ayant accordé au roi la nomination à presque toutes les abbayes de France, le système électif disparut, excepté à Cluny, Cîteaux, Prémontré et dans quelques autres abbayes. Le titre et lesrevenus attachés au titre d’abbé furent donnés aux cadets des plus hautes familles ou à des personnages que l’on voulait récompenser. — La première ab- baye fondée en France fut celle de Poitiers (vers 360) : en Angleterre, celle de Bangore (560).— 110 monastères et prieurésfurent sup- primés en Angleterre par le roi Henri V ; le parlement anglais ordonna en 1S39 laferme- ABBE 5 ture des autres, au nombre de 608. — Nombre d’abbayes furent supprimées en Francft(i790), en Espagne (1837-68) et en Italie (1866-7.1). — L’almanach de 1787 donne la liste des ab- bayes en commende. — Prov. Pour un moine l’abliayene faut pas, quand plusieurs person- nes sont convenues de faire quelque partie en- semble etqu’une d’elles manque a s’y trouver, on iii’ laisse pasde faire ce qui avaitété résolu. Abbaye (prison de l’), ancienne prison seigneuriale de l’abbaye de St-Germain-des- Prés. construite en 1522, démolie en 1854. Elle devint prison politique pendant la Révo- lution et ensuite prison militaire. Les 2 et 3 septembre 1792, les prisonniers au nombre, de 164, y furent massacrés par une troupe furieuse que dirigeait Maillard. • ABBÉ s. m. [a-bé] (sémitique ab ou abba, père ; lat. ahhas, abbé). Supérieur d’un mo- nasl.re d’hommes quia le titre d’abbaye. — .1 bh,’ régulier ou titulaire, qui portait l’habit de son ordre nAôec/ie/’rf’o/v/re supérieur d’une ab- baye chef d’ordre, comme Cluny, Cîteaux, etc. ; abbc perpétuel, nommé à vie ; abbé en second, prieur d’un monastère ; ahbé particulier, celui qui M’aaucuneabbayeinférienresubordonnée à la sienne ; aôéé commendataire ou taï()ue, qui teiiailuneabbaye en commende ; abbépulatif, qui ne touchait aucun revenu de son abbaye ; abbé in parlibus, abbé d’un monastère détruit ou occupé par les infidèles ; abbé mitre, crosse, qui avait le droit de porter la mître, la crosse ; atjhé des abbés, titre du supérieur du Mont- Cassin et de celui de Marmoutier ; abbé coad- juleur, adjoint à un abbé ; abbéexempt, celui qui ne relevait que du Saint-Siège. — Dans l’o- rigine, moines et abbés étaient laïques ; plus tard, ils appartinrent au clergé ; certains ab- bés marchaient de pair avec les évêques ; ils avaient le droit de suffrage dans les conciles, conféraient la tonsure, les ordres mineurs, etc. A la fin du moyen âge, leur puissance s’amoin- drit et déclina. Avant la Révolution de 1789, on accordait le nom d’abbé au petit collet ou de petit abbé à une foule de gens qui n’avaientd’ecclésiastique que le costume ; aujourd’hui, le titre d’abbé se donne à tout ecclésiastique. —Prov. Pour un moine on ne laisse pasdf/’aireiinalibé,sque]quunman(]ue à une partie projetée, on ne laisse pas de s’a- muser ou de délibérersans lui. — Allendrequel- qu’un comme les moines font l’abbé, se mettre à table sans attendre un retardataire. — Les moines répondent commel’abié chante, ordinai- rement les inférieurs prennent quelque chose du ton et des manières de leurs supérieurs. Abbé (F), roman historique de Walter Scott (1S20), dont le sujet est l’évasion de Marie Stuart du château de Lochleven. Abbé DU PEUPLE, magistrat créé à Gênes en 1270, et remplacé par les doges, en 1339. L’abbé du peuple recevait tous les honneurs que l’on accorde à un souverain ; mais il ne possédait aucun pouvoir. ABBECODRT, source minérale, ferrugineuse, bicarbonatée, à 24 kil. 0. de Paris, commune d’Orgeval, canton de Poissy. Eaux légèrement laxatives. ABBÉOKDTA, grande ville du royaume de Yorouba (Bénin), dans la sphère d’influence anglaise, 130000 hab. Grande exportation d’huile de palme et d’ivoire, par Lagos. ■ ABBESSE s. f. [a-bè-ce]. Supérieure d’un monastère de religieuses ayant titre d’abbaye. Les abbesses furent élues par leurs commu- nautés, même après le concordat entre Fran- i ;oisPet Léon X. Elles administraient leurs couvents au temporel ; mais pour le spirituel, elles relevaient de l’évêque diocésain. Les immenses revenus attachés à leur titre, le fai- sait rechercher pour les filles des familles puis- santes et même souveraines. ABBEVILLE (Abbatis villa ; Albavilla) , ch.-l. d’arr. (Sommera ! 76 kil. de Paris et à 44-