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« Plainstow-Hall, juillet 186.


« Cher Monsieur,

« Je ne vous ai pas écrit depuis la perte que vous avez faite, pensant qu’il était mieux d’attendre quelque temps. Mais j’espère que vous ne m’avez pas cru pour cela insensible à votre chagrin. Aujourd’hui je prends la plume pour vous assurer de toute ma sympathie et vous dire qu’étant votre plus proche parent et votre héritier, j’ai le plus grand désir de vous être utile si cela était possible. Si vous voulez bien me recevoir, je suis tout disposé à venir à Belton ; je serai libre pendant une semaine avant les moissons. Faites, je vous prie, mes amitiés à ma cousine Clara, que je me rappelle toute petite fille. Elle était à Perivale la dernière fois que je suis venu à Belton. Si elle a besoin d’un ami, elle en trouvera un en moi.

« Votre affectionné cousin,
« Will Belton. »


Clara eut à vaincre l’opposition de son père pour répondre à cette lettre ; encore ne lui permit-il de le faire qu’en ces termes cérémonieux :


« Cher Monsieur,

« Mon père m’a prié de vous dire qu’il sera heu-