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main, suivant ce qu’elle-même aurait résolu alors. Dans cette lettre elle annonçait son intention de quitter Aylmer-Park le lendemain de l’arrivée du capitaine Aylmer et demandait l’hospitalité au cottage. On devait lui répondre à l’hôtel du Chemin de fer du Nord, à Londres.

La femme de chambre vint avant le dîner offrir ses services. Mais Clara refusa de s’habiller, fit dire qu’elle resterait dans sa chambre et pria qu’on lui envoyât du thé. Elle ne condescendit pas même à prétexter un mal de tête. Immédiatement avant le dîner, Belinda vint conseiller à miss Amadroz de descendre.

« Maman pense qu’il vaut mieux vous montrer… à cause des domestiques.

— Mais, miss Aylmer, je ne me soucie nullement des domestiques.

— Maman dit que ce serait l’avis de mon frère.

— Après la conduite de votre mère, je ne vois pas qu’elle dût m’objecter les désirs de votre frère, quand même elle les connaîtrait ; ce qui, je pense, n’est pas. Veuillez dire à lady Aylmer que, si elle le permet, je resterai ici jusqu’au lendemain de l’arrivée du capitaine Aylmer. Après, je partirai.

— Pour où, miss Amadroz ?

— J’ai écrit à une amie, lui demandant de me recevoir. »

Miss Aylmer s’arrêta un moment avant de faire la