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CHAPITRE II


C’était l’été ; la fraîche odeur du foin coupé arrivait jusqu’à Clara, assise avec son ouvrage sous le porche de la vieille maison de Belton. Entre la porte et la tour se trouvait un des chars vides du fermier, dans les brancards duquel un vieux cheval semblait dormir au soleil. Immédiatement au-dessous de la tour, des hommes chargeaient un autre char, et l’on entendait les rires des femmes et des enfants, ramenant à la meule avec leurs râteaux les restes du foin répandu.

Il était onze heures du matin, et Clara attendait son père, qui avait déjeuné dans son lit, suivant sa paresseuse habitude. Il parut, une lettre à la main, mais avant de la montrer à sa fille, il se répandit en plaintes contre Stovey, le fermier, qui laissait son char devant la porte.