mots : Société pour les Étrangères. On portera le ruban comme se porte celui de commandant de la Légion d’honneur. Chaque membre sera tenu également à porter habituellement, les hommes à leur boutonnière, les femmes sur leur poitrine, un petit ruban de la même nature que le grand.
Art. 17. Chaque membre, en quelque lieu qu’il se trouve, sera tenu à donner aide et protection à toute Étrangère qui viendrait lui demander secours, en le reconnaissant à l’insigne qu’il porte, et qui indique qu’il appartient à la Société des Étrangères.
Art. 18. Dans le cas où il arriverait que la Société aurait à se plaindre d’une Étrangère, on devra le faire en séance publique, et en nommant la personne par son nom[1], et en énonçant les faits ; mais, hors de cette enceinte, on devra s’abstenir de dire un seul mot sur le compte des Étrangères qu’on aura été à même de connaître dans le sein de ladite Société[2].
Art. 19. Les Étrangères et les Étrangers pourront s’abonner, pour la lecture des journaux, à un prix qui sera fixé selon le nombre des abonnés.
Nous croyons devoir faire observer ici que nos statuts ne sont peut-être pas tout à fait complets ; mais on concevra facilement que ceci n’est qu’un projet, que nous terminerons entièrement, avec l’aide et le concours des personnes qui voudront bien se rallier à nous.
L’esprit qui a dicté ces statuts garantit à toute Étrangère la prudence et la discrétion de la Société, points essentiellement importans. Les Étrangères qui, d’ailleurs, pourraient se trouver dans une position délicate et toute particulière, pourraient de même se confier à nous en toute assurance[3], sûres qu’elles seraient de trouver, dans chaque membre de la Société, une personne amie et vivement intéressée à les soulager de leurs pei-