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Art. 12. Dans le cas où il se présenterait des circonstances extraordinaires, comme, par exemple, ou une Étrangère aurait un secret à communiquer sur sa position, ou quelques graves confidences à faire, cas que nous ne saurions dénommer ici, le président, le vice-président, un secrétaire et deux membres de la Société, devront se réunir en comité secret pour écouter l’Étrangère, et aviser entre eux aux moyens à prendre pour lui être utiles.

Art. 13. La Société devra louer un local à peu près au centre du quartier où il se réunit ordinairement le plus d’étrangers. Le local devra se composer d’une première salle, où seront les bureaux ; d’une seconde, où il y aura une bibliothèque et tous les journaux français et étrangers ; d’une troisième, qui servira de salon de réception, et où l’on pourra se réunir pour le plaisir de la conversation et, enfin, d’un grand salon qui servira pour tenir les séances de la Société. On pourra aussi l’utiliser, soit qu’on veuille donner des fêtes, des concerts, y faire des cours, etc. ; seulement l’entrée de cette salle sera toujours gratuite, à moins qu’on ne veuille donner quelques concerts, bals, ou autres fêtes, au bénéfice des Étrangères pauvres.

Art. 14. La Société n’ayant aucun but d’intérêt, pour prouver au public que ses intentions sont entièrement philanthropiques, devra faire un relevé exact de toutes les dépenses que lui occasioneront les frais de cet établissement. Le relevé de tous les frais, par mois, sera affiché dans la première salle, afin que tout le monde puisse juger, de manière à ne laisser aucun doute, que la Société pour les Étrangères n’a eu, en s’établissant, aucune idée d’affaire commerciale, pensée qu’elle rejette loin d’elle, comme étant incompatible avec l’esprit qui la dirige.

Art. 15. Chaque membre jouira du droit d’entrée au salon de lecture et à celui des réceptions. Les jours des assemblées générales, chaque membre aura le droit d’amener trois personnes aux places réservées. Il en sera de même lorsqu’il y aura des cours, des concerts, des bals (à bénéfice) ou autre fête.

Art. 16. Chaque membre sera assujéti à porter, les jours de réunion, un large ruban vert, bordé, de chaque côté, d’un liseré rouge, auquel sera suspendue une médaille en argent sur laquelle seront écrits, d’un côté, la devise de la Société, et de l’autre ces