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ciaux, en supposant même que les conseils municipaux votent toujours le maximum de la prestation.

Mais on répondra comme toujours, que des allocations de fonds départementaux viendront au secours de ces deux communes… Vaines promesses, qui ne coûtent rien et qui ne se réalisent pas. D’ailleurs, les secours de ce genre ne sont pas obligatoires, et ne peuvent s’accorder qu’à titre de concours et par petites portions. Il ne peut donc y avoir rien de fixe dans leur distribution, d’après la nature des choses, ce qui fait que l’esprit de suite (sans lequel il n’y a que des résultats sans portée), ne préside pas à l’exécution des travaux, qui se dégradent en attendant les secours promis qui n’arrivent pas, surtout dans la Dordogne, où l’état des finances est loin d’être prospère. Puis les secours qui peuvent s’accorder sont le partage des élus, et je ne prouve que trop que les habitants de Larochechalais et de Parcoul sont au nombre des réprouvés, car sans doute ils ne sont pas les seuls.

Lorsque ceux qui souffrent de ce triste état de choses se plaignent de la partialité qui les frappe, les élus leur répondent : Vous n’avez pas été défendus… Quoi ! on aurait besoin de l’être devant un corps tel qu’un conseil général ? Mais alors ses séances ne seraient plus qu’une arène de procureurs, se disputant en faveur des localités dont ils sont habitants la plus grosse part dans le partage du budget départemental, en oubliant qu’ils doivent, sans acception de personnes et de localités, protection, secours et justice à tous.

Parmi les preuves que je pourrais donner de la partialité du conseil général dans ses votes de classement et des allocations qui s’ensuivent, je me place sur la route départementale de Ribérac à Nontron par la Tour-