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’ venus -.gau·, & .tg,l(tr : d’aurrcs du mot l~ttt} !ert ~ préten dant qu’on a diren quelques li~~x /~ctjftr, pour d~rc : 1gaur. Il y a plus d’apparence qu ~ vte~c de lugact, ~teux mot celtique & bas-breton , qu1 ligmfi~, Aga~n .’ou ~e­ gafos lignifie auffi, Contifftieux. Amrefms on dlfotc autlt, . Agacin : dans le même fen s. .

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.AGAcu. ifignifie auffi ! Endormtr ’· alfouptr la faculté ~e quelquechofe, empe cher fon aéOon. H~betart ; . Les fruttS verds & âcres ~tgactnt les dents ; c’ efl-à -dtre, qu ~ls l~s rcn- •dentmolles &en état de ne mâcher qu’avec pemè & dé- .

~oût. On 1~ dit autli du tranchant des fcrremens. Un · c oûreau eft ~tgacé quand on a coupé du fruit. _

1GAcÉ, ÉE. part• .paa : & adj. Lactj/itus, Pr~v~clflus, ou l.ftbttaiUS,

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AGACERIE. f. .f. Terme _p.ar lequel on exptime le~ peures chofes que dtt ou q_uc fatt une femme , & les peures maniére s dont elle fe {en pour s’attirer l ’attemi ?~ de 9uelqu’un qni ne lui déplaît pas. Cerre da~1e li dehc<tte 1ugea qu’il éroit temps de me donner de l’elpérance, & de me faire penfer , mais par les aga ceries les plu~ déce !1~es, que j’érois le morrel formné que fon cœur avott chotli. CRE-

BILLON le fils, Egttrtmtns du cœur & dt l’tfprit, p. I 8.

tGACIN. (.rn . Cors au pied. Clnus. Voyez CORS. f ::7 AGADEZ. ( .m . Nom propre d~ ville & de royaume. . Agadtu. La ville d’Ag~tdtz., captcale du royaum~ auquel elle donne fon non~ , dl :aux ,co nfins de la .Lybte en Afrique. Le royaume d Agadt :r :.. s avance plus au Leva~t que celui de Gualara , & s’éœnd beaucoup plus lom vers le nord. Agadtunum Regn11m. Le roi d’ .Azatkz. eft tributaire de ce1ui de T ombur.

t ::J’ AGAG. f .m . Nom propre d’une ville d’Afrique. Aga· ga. Elle efr plus au fepremrion que le lac Je Zaïre. Agag efr capitale d’un _perie royaume qui p~rte fon nom. - f ::r AGALARI. ( .m. Terme de Relanon. Page du Grand-Sdgneur du premier ordre. Ephtbtu qu~trti , ou {ttprtmi ~rdinis. Ce mot ligni6e Fltl’fJri en langue turque. Il fe ··

dir de ceux qùi font dans la quatriéme chambre du Serrai ! du Grand-Seigneur , & 9.ui approchent de plus près de fa ·

perfonne pour fon fervtce , auquel ils font immédiatement ddlinés. Souvent le Prince les favorife de préfens de c.onféquen~e. De pl~s, afin que ce~. Ag_alaris P.uif !ènr av01r de qu01 fourmr a !a dépenfe qu tls font obliges de faire, lorfqu’e n forcam du Serrait ils font élevés à la charge de Beglerbeys, le Grand-Seigneur leur donne les dépêches pour les ambalfades,qu’ils vendent àdes Chiaoux , avec lefquels ils compofent pour av oir plus ou moins part au préfent que leur fera le Prince vers lequel ils font envoyés. A. D . S . M. T ous les Agalaris ne font pas également traités. Ils font élevés aux charges & dignités de l’Empire à proportion qu ’ils font plus ou moins avant dans les bonnes graces du Prin ce. Le moindre a vamage qu ’il s reçoivent de la libéralité de leur m :Ûcre au forcir du Serrait , c’eft d’êt re pourvûs de la charge d’Aga, de Spahi liu-Agaffi, & de Capigi-Baffi. Les plus favorifés des Ag.U .zris font éle vés à de plus ha utes charges , comme t :elles de Capitan-Ballà , ou de Bacha du Grand-C aire, de Dam~, ou autres lieux les plus C(Jnfidérables de l’E mpire. Le Pn~ce les hono.re quelquefc :>is de 1~ qual~té de M~f ;1ip. Lorfqu un Ag4l11r1, que le Pnnce a elevé a la qu abte de Bacha ou Beglerbey , ell : fur le point de forcir du Serrait , !e . G~and-Seigneur l’envoie prendre à la porte par fon Chtcata , ou Intendant de fa mai fon , avec grand nombre de chevaux pour lui faire honneur. Ille fair conduire à fon h ?re ! , où il eft reçu avec toute la civilité poflible. Il lw fatt de grands préfens & fort bonne chè re , pendant rrois ou quatre J’ours , jufqu’à ce qu’il fe foir pourvû de quelque logis ans la ville. Les Sultans & le s Bachas lui font àuffi des préfens. Io. t :J Ces A~al~tris font pris du nombre des Ichoglans qui ·

montent a la quarriéme chambre , & fervent aux prin ci-

paux offices qui regardent immédiatement le fervic
e du

Prince, & l’accompagnent par-tout lorfque les femmes ne s’y rrouvent pas, & font le Sechletar-Aga , le Siliél :ar, le C~odar~Aga, le Rechioptar, ou Rakdnntac, le Mazeragt ; Aga, l’lbrietat, l’Ifchiouptar, le Tubenter-Aga, le Chiamarci-Aga, le Camedir-Baffi ,le Sarrigi-Baffi, le Munafungi-Baffi , le Turmachi- Baffi , le Ber ber - Baffi , 1·Amangi-Baffi, & le Teskelagi-Baffi . Tous ce-s Officiers foot les plw âgé$ des lchoglan$ , qui font dans la qua~ •

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triéme c’h.ambr.e du Serrai l au nombre dè ’qùarante. Ils ’fe trouvent devant ie Prince quand il fon de ià. chambre ;. n ne leur commande rien que par lignes) qu’ils compre nnènt d’ abord, & ex~cme nt fes.vol01~cés avec ll~leprol~p­ tirude -admirable. C cft eux qm reç01v ent le~ vtandes a lâ por~e de ~a cour des mai~s du maï~re- ?’hôr~,l de de~ors , qu’ils (é donnent de mam en. rnatn, 1ufqu a ce quelles [oient portées en celle~ du maître- d~ h ôt el de ~edans ~ qui les fere üll Grand-Sctgneur •. Ce P~m ;te fe plate fort a l’entretien m-uet de (es Aga/arts , qu1 n oferotent l entretenir que par lignes. Il les fait monter à dieval, les voit s’exercer a la courfe, à Camer, à jetter la maffe de fer, & à de fèmblablc s épreuves de leur force & de leur adreCfe. 1o. Du Loir difi :ingue cinq oda ou chambr es du Serrai !, & medes Ag.lla ris dan s la cinquiéme. Yopz. ODA. AGALLOCUM. YoJtz. ALOÈS.

f) ::J AGAMÉDE. f . m. Frere du célébre Trophonius , fut un habile Archiceél :e : c’ell : lui qui bâtit, avec fon frere, le temple d’Apollon à Dcl] ?hes.

(1 :7 AGAN, PAGAN. f. rn. Nom pr opre d’une ille de l’Océan orienr :tl. AgAn~t, P~tgana. Elle efr dans l’Archipel de Saint-Laza re. Magellan fut a !fatliné dans cette ille, en allant chercher les Moluques.

p AGANlPPE. f . f . TerJlle de Mychologie . C’ell : le nom d’une fontaine du mont Hélicon , en Béotie , dont les eaux avoient une venu fouveraine pour infpirer les Poé :tes, d ’o ù lesMufes s’ap_pelloienr quelquefoi s Aganippides. Le cheval Pégafe fit forcir de terre cerce fontaine d’u n coup de pied.

tJ AGANIPPIDES. adj. f. pl. Surnom des Mufes, parce que la fontaine Aganippe l~ur ~coi.e con(acrée, ,

AGANTE, Terme de nier : c dl : -a-dtre , Pren s. Ce mot n eft ulicé qne parmi les macelocs.

AGAPES. (. f . plur. Terme d e l’Hill :oire Eccléliall :ique, qui lignifi oic dans la primitive églife grecque , les fell :ins que faifoient enfemble les premiers Chréüens dans les églifes, pour emretenir l’union & 1~ concorde entre eux. Voici cc qu’en dit Tertullien, dan s fon Apologéüque, pour en expliquer l’origine : Le nom de nos foupers apprend la raifon de leur érablilfemenr. On leur donne un nom qui lignifie en grec , Ch~tritl. Quelque dépcnfe que l’on y fifre, on re~arde comme un gain, une dépenie que l’on fait par piéte. C’eft un rafraîc hiffèment par lequel on foulage les P.auvres. Cha~n y mangeait mod efiemem ; & le repas fimffoit par la pncre.

Saint Paul dans fon Epîrre 1. aux Corinrh. Cb . 1 1 . parle de ces Agapes, on fell :ins , que ceux de Corinthe faifoient dans l’ég life en l’honneur de celui de Jefu s-Chrift, lorfqu’il inilirua l’Eucharifrie. Mais au lieu de le faire tous en commun, les riches faifoient leu r fouped parc ; & c’ell : ce que faine Paul reprend, lorfqu’illeur die : Dt l~t m~t­ niire donc que vous f4itts &es a !Jtmbléts, ce n’ejl point manger la Cène du Seigneur. Car chacun prend & 111itnge par nance ft fo uptr qu’il apporte, tn{ortt que les uns n’o nt rien 4 manger , pendAnt que les 4Utrts font grand’chèrt. La Cène du Seigneur ne fe prend pas en ce heu-là pour l’Eucharifi :ie , mais pour le fl !fi :in ou fouper qui l’accompagnait, & que les pr em iers Chrétiens fà ifoienr en mémoire du fouper que Je fits- .. .. : hrifi : fit avec fes Apôtres, lorfqu’il infi :ima l’Eu chari fi : ie. Le s Jui fs nouvelle men t convertis fa ifoil !m ce fefi :in avec beau couf d’apparar,pour mieux repréfenter le fefrin de la Pâque legale. Les paroles de l’Apôtre [emblem inli nue r que êe fefrin fe faifoit avant la Communion ; mai s il y eue dans la fuite de s Ordonnances de l’Eglife, ~ui obligeaient les fidéles de recevoir l’Eucharifi :ie à jeun ; & ainh les Agap~s ne fe firent plus qu’aprè s la Communion.

Quelques Auteurs one crû que cette cérémonie ou coûrume étolt empruntée des Païe ns : Mos vero ille, Ut referant, dit Sédulius fur le Chapitre 1 1 . de la 1. Epîcre aux Cor inrh. dt gentili 4dhucfuperjlitiont venitbat. Cefi même un repro che que Faufi :e Manichéen fa it aux Chrétiens dans S. Augufi :in, d’avoir chang é les facrifices des Païens en Ag~tpes . Cbriflianos focrifiâa Paganorum vertiffe in Ag !’ptu. Mais li les Agapes tiraient leur or igine de s facrifices, il fer ait bit’n plus vraifemblable , que les premiers Chrétiens auroienc fitivi en cela ce q ni le praciquoit dans les facrifices des Juifs. Le repro che d’un ennemi de l’Eglife, comme Faufre, à qui quelqne reCièmblance de •

ces