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186 LA PIÎRIODE DE FORMATION (1789-1829)

lyriques sur tous les sujets possibles dans presque toutes les lornies métriques connues. Il imita Byron, Moore, Sholley, Wordsworlh et les Minnesingers ; il écrivit des Classic Mélodies et des Sangs for National Airs. De ses strophes innombrables, et particulièrement dans son dernier livre, TJie Dream of a Day (1843), un anthologiste, capable d’afïronter l’ennui d’une telle lecture, pourrait extraire quelques bonnes choses. Un de ses poèmes lyriques, « To Seneca Lake » est pourtant resté dans la mémoire de bien des gens.

Tout aussi sérieux, mais moins morbide quePercival, un autre écrivain du Connecticut, James Abraham Hillhouse (1789-1841), peu connu de nos jours, et à juste titre, a apporté à la littérature de son pays un consciencieux tribut qui mérite au moins une mention. Dans son œuvre presque entièrement dramatique, une seule pièce, le drame sacré liadad (1825), doit être retenue ; c’est sur elle, en efllet, que ses admirateurs, Bryant entre autres, fondèrent leur opinion du génie d’Hillhouse.

Plus intéressant qu’Hillhouse et comme lui encore originaire du Connecticut, John Pierpont (1785-1866) lut, durant sa longue existence, professeur, avocat, commerçant, pasteur, apôtre de la tempérance et de l’antiesclavagisme, aumônier militaire et enfin employé du Trésor h Washington. Une telle carrière laissait peu de place à la culture de l’art poétique ; cependant Pierpont a écrit un volume de vers qui soutient très favorablement la comparaison avec la plupart de ses contemporains. Son plus long poème, Airs of Palestine (1816) fut réimprimé en 1840.

Dans toutes ces œuvres se révèle un lent travail de désagrégation du calvinisme, et l’on constate une évolution de même nature dans les sphères politiques des